Je suis bénévole et j’aime ça !
En France, plus de 12 millions de bénévoles oeuvrent dans le milieu associatif. Avec quelques heures à donner par jour ou par mois et quelles que soient vos compétences, il existe une activité dans laquelle vous impliquer : le sport, la culture, l’humanitaire, la santé, la défense des animaux ou l’éducation... À vous de choisir.
Le bénévolat comme facteur de lien social
« Chaque Français devrait être un bénévole, c’est une question de survie de notre société », répète Jean-Louis Sanchez, directeur de l’Observatoire national de l’action sociale décentralisée (Odas). S’investir et se rendre utile à l’heure où l’on ne parle que de crise et de faillite sociale est une manière de lutter et de voir le verre à moitié plein.
Si les petits ruisseaux font les grandes rivières, alors, il est temps de regarder avec un oeil neuf et optimiste toutes les bonnes volontés qui aident leur prochain. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes et d’actifs se sentent investis d’une mission de solidarité. Le bénévolat permet d’exprimer sa véritable nature et de donner une nouvelle dimension à sa vie.
Des chiffres à la hausse
Le baromètre de la générosité ne cesse de monter d’année en année, avec un pic régulier chaque hiver. La moitié des Français donne de l’argent (2,3 milliards d’euros annuels), des vêtements, de la nourriture, ceci une fois par an au minimum.
On compte aujourd’hui en France plus de 800 000 associations ; c’est dans les domaines de la culture et du sport que la progression est la plus nette en matière de création d’associations. Quels que soient leurs domaines d’intervention, 84 % d’entre elles ne fonctionnent qu’avec des bénévoles.
Du temps, mais pour faire quoi ?
Il faut en tout état de cause tenir compte de vos goûts, de votre disponibilité, de votre savoir-faire et pour certains bénévolats, de votre résistance morale. Un entretien préalable sera nécessaire avec l’équipe en place avant vos débuts, mais posez-vous, de toute façon au préalable quelques questions :
Dans quel domaine ai-je envie de m’impliquer ? Suis-je moralement assez résistant(e) ? Ai-je envie de travailler seul(e) ou pas ? Ai-je envie d’être sur le terrain ou plutôt dans les bureaux ? Suis-je vraiment disponible et pendant combien de temps ? Pourra-t-on compter sur moi durablement ?...
De la motivation, mais pas que...
Souvent, la véritable raison au désir d’aider notre prochain est inconsciente et se joue autour de la réparation de son histoire personnelle. Que ce soit une culpabilité ancienne, une dette à acquitter, un manque à combler... Ce n’est pas un obstacle si on est au clair avec soi-même et qu’on est là réellement pour l’autre et non pour soi. Il faut savoir que la seule bonne volonté ne suffit pas pour être un bénévole efficace. Il faut également posséder une qualité d’écoute, de l’empathie, un équilibre affectif et la capacité de rester à la « bonne distance » pour laisser toute la place à celui qu’on vient aider.
Le bénévolat ne sert en aucun cas de faire-valoir, ni à se donner bonne conscience, ni à régler ses propres conflits intérieurs, ni à réparer un deuil mal vécu. Par exemple, quand une personne qui a perdu un proche d’un cancer éprouve le besoin immédiat d’aider des malades du cancer, il est préférable d’envisager ce projet une fois son travail de deuil achevé. Il faut se souvenir que pour être bien avec l’autre, il faut être bien avec soi-même.
Le bénévolat ne doit pas déstabiliser mais favoriser l’épanouissement de ceux qui s’y engagent. C’est une relation gagnant-gagnant qui doit s’instaurer. Si ce n’est pas le cas, mieux vaut trouver un moyen différent de soutenir autrui : donner de l’argent, des vêtements, des vivres, se proposer pour un accompagnement scolaire... L’important, c’est d’aider !
Le remerciement bien plus que de l'argent
La rémunération du bénévole n’est pas financière, cependant elle existe. Tous les bénévoles en témoignent : ils reçoivent plus qu’ils ne donnent. Lorsqu’on donne ou lorsqu’on se donne aux autres avec générosité, on termine sa journée avec une impression de richesse intérieure immense. On ne gagne pas d’argent, mais on reçoit autrement.
La dimension de plaisir et d’épanouissement est donc toujours présente. Le bénévole fait le don de ses capacités, mais il en retire une identité, une satisfaction qui ont une valeur en termes de reconnaissance sociale.
Le profil du bénévole
Le bénévole porte « une autre casquette » dans sa vie de tous les jours ; il peut être salarié, retraité, chef d’entreprise, exercer une profession libérale, chômeur, étudiant, militaire, élu local, agent public...
Globalement, les femmes sont plus engagées que les hommes et la majorité des bénévoles a plus de 35 ans. Les enseignants sont très présents dans la culture et l’éducation, tandis que les cadres moyens se retrouvent plutôt dans le militantisme et le sport. Enfin, les employés sont plus éclatés mais bien présents dans la santé, les loisirs et le sport.
Les chefs d’entreprises sont sur-représentés dans les secteurs de la défense des intérêts économiques, les professions libérales dans l’action humanitaire et la santé, et les cadres supérieurs dans l’action sociale, l’éducation et le militantisme. Toutefois, les bénévoles dirigeants d’associations restent majoritairement des hommes (54 %), même si le nombre de femmes progresse sensiblement.
De même, les dirigeants sont plus souvent âgés du fait de leur expérience, de leur disponibilité et de leur attachement à l’association dont ils sont parfois les fondateurs. Mais les associations créées récemment font une plus large place à des jeunes dirigeants bénévoles.
Alors quel que soit votre âge, si l‘aventure vous intéresse, il y a forcément une association qui sera heureuse d’accueillir votre sourire et votre implication.
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